L’apprenant doit atteindre le niveau A1 en fin de 6e, le niveau A2 en fin de 3e, le niveau B1 en fin de terminale dans les 5 compétences du CECRL. Il a donc 4 ans pour se former petit à petit….
La pédagogie est toujours situationnelle, selon les groupes, selon les besoins, selon les acquis, selon les objectifs, selon les contextes.
1) L'important est de créer une pédagogie active, voire interactive
Active : on ne sollicite pas que l’esprit (maturité, réflexion, rapidité, prise de conscience, prise de position...) mais tout le corps (accentuation, chant de la langue, théâtre, mises en situations…)
Interactive : les enfants et l'enseignant s’appuient les uns sur les autres, apprennent entre eux (échanges)
2) Tout apprenant, quel que soit son cursus scolaire, sa capacité supposée d’apprentissage, ses origines… est en mesure d’apprendre une langue et de la parler.
Il est acteur de sa propre formation : en aucun cas il ne peut être passif et se contenter « d’accueillir » un apprentissage : il doit absolument s’investir et prendre sa formation en charge.
L'enseignant n'enseigne pas selon une méthode d’apprentissage (Frenet, Montessori, Mérieux,…), mais puise dans différentes méthodes, le ou les outils dont il a besoin : chaque jour, il doit s’adapter au groupe à qui il enseigne, à un ou plusieurs apprenants en modifiant son message pédagogique selon les besoins de chacun à un moment précis…
Deux formateurs empruntant dans la même méthode n’enseigneront toutefois pas de la même façon : leur personnalité différente leur permettra d’aborder un point pédagogique d’une façon différente : grâce à cette palette d’outils pédagogique variés, et de personnalités d’enseignants différentes, chaque apprenant, quelles que soient ses capacités d’apprentissage, d’évolution, trouvera toujours une méthode qui lui « parle ».
3) Il n’y pas une méthode pédagogique, mais un éventail de méthodes, une capacité d’adaptation à chaque groupe, à chaque apprenant.
Dans chaque classe – ou groupe – il y a des apprenants en difficulté, des apprenants répondant aux normes, et de « bons élèves ». Chacun grandit à son
rythme...
L’enseignant, se doit de trouver la ou les « clefs » ou méthodes pédagogiques qui permettront à chacun d’évoluer favorablement.
Il existe pour cela différentes méthodes, techniques à utiliser simultanément que l’on appelle également pédagogies et techniques pédagogiques.
Les enseignants ont besoin de prendre en compte 4 besoins humains basiques qui font (ou défont) l’engagement. Le désintérêt et le désengagement ne sont pas des fatalités (que ce soit à l’école ou même plus tard dans le travail).
C’est l’éco-système dans lequel évoluent les élèves qui va faire la différence et la construction d’un éco système efficace repose sur 4 besoins humains fondamentaux. Parfois, perdre du temps, c’est en gagner… ce qui compte est surtout l’approche consultative et démocratique en raisonnant en termes de besoins des uns et des autres pour permettre de faire émerger une solution qui convienne à tout le monde.
La confiance est la fondation de toute relation couronnée de succès. A l’école, la confiance mutuelle enseignant/ élèves/parents est une condition pour que les élèves mettent tous leurs efforts et leurs intelligences dans les apprentissages.
Quand la confiance est absente, les élèves peuvent avoir peur de se tromper, peur de s'affirmer, peur de prendre la parole, peur d'oser se surpasser, redouter les échecs et se créer un rôle de peur de montrer leur vulnérabilité.
La foi inébranlable dans l’intelligence des élèves et dans leur bonne volonté est justement le levier de l’intelligence des élèves et de leur bonne volonté.
Il est donc important de porter un regard positif et valorisant sur ces enfants.Les attentes et croyances sur les compétences et le potentiel d’un enfant modifient son évolution scolaire.
Les vrais leaders sont des pourvoyeurs d’espoir. – Rosey Grier (champion de football américain)
Les élèves ont besoin de croire qu’ils pourront croître, apprendre, développer leurs compétences et avoir des opportunités de contribuer grâce à leurs talents. Cela fait partie du travail des enseignants que de soutenir l’espoir des élèves.
Les humains naissent avec l’espoir qu’il y aura dehors quelque chose à découvrir et à faire. Les bébés humains veulent trouver des choses qui les feront grandir, qui les rendront autonomes et cela se maintient à tout âge de la vie humaine.
Le système de l’attachement fait en sorte que les humains viennent au monde avec l’espoir d’être les bienvenus. Les humains de tout âge s’attendent à ce que quelqu’un leur offre proximité et soutien.
Les expériences les plus importantes sont toujours celles qui ont lieu quand il est possible de combiner ces deux expériences primitives. – Dr Gerald Hüthe
Les êtres humains naissent pour apprendre. Les neurosciences ont prouvé que la raison d’être des bébés et des enfants est d’apprendre. On peut comparer le cerveau des bébés et des enfants à un ordinateur mais beaucoup plus puissant et d’une nature évolutive, dont le moteur est émotionnel. Alison Gopnik (chercheuse en psychologie du développement) parle d’“ordinateurs biologiques”.
Les bébés et les enfants sont conçus pour prendre un plaisir intense à la compréhension. Il s’agit pour les enseignants d’accompagner ce plaisir de comprendre, d’en favoriser l’émergence et de ne surtout pas l’étouffer ou le faire disparaître.
Ainsi, c’est dans le plaisir de la compréhension que les humains construisent leur sentiment de valeur intrinsèque. Les élèves ont besoin de sentir que leurs efforts se traduiront en apprentissages, en contributions positives et en reconnaissance. En effet, les ordinateurs biologiques que sont les bébés et les enfants sont conçus pour fonctionner comme éléments d’un réseau social complexe. Ils en reçoivent des stimulations qui vont participer à la maturation de leur cerveau et à leurs apprentissages mais également des feedbacks sous formes d’encouragement, de reconnaissance, de gratitude.
Les élèves ont besoin de situations qui favorisent l’apparition du « flow » tel que conceptualisé par Csíkszentmihályi. Quand on est dans le flow, l’expérience en elle-même est si agréable qu’on la fait dans la seule finalité de la faire.
Les personnes qui atteignent fréquemment cet état de développent un soi plus fort, plein de confiance et efficace parce que leur énergie psychique a été investie avec succès dans la réalisation des objectifs qu’elles avaient l’intention de poursuivre.
Csikszentmihalyi propose 8 caractéristiques majeures pour définir l’expérience optimale :
La tâche entreprise est réalisable mais constitue un défi et exige une aptitude particulière
Pour augmenter la qualité de vie, il faut des tâches qui font appel à des aptitudes assez élaborées. L’expérience optimale intervient quand il y a une correspondance adéquate entre les exigences de la tâche et les capacités de l’individu : elle apparait entre l’anxiété et l’ennui.
Dans l’expérience « flot » (ou flow ou encore flux), tout semble s’écouler en dehors du temps, on est totalement immergé dans l’activité. L’action nous emporte comme par magie.
L’engagement total est rendu possible grâce à un but clair et une rétroaction immédiate. Si une personne ne se donne pas de cible et ne peut jauger son activité, elle n’aura pas (ou peu) de plaisir à la réaliser.
L’activité en cours fournit une rétroactivation (ou feedback)
Le contenu de la rétroaction est en lui-même peu important. N’importe quel type de rétroaction peut être agréable s’il est logiquement relié au but pour laquelle la personne a investi de l’énergie (physique et psychique).
La personne qui se trouve dans une expérience optimale est capable d’oublier les aspects déplaisants de sa vie, ses frustrations ou ses préoccupations. On retrouve ici des ponts avec la pleine conscience : les pensées troublantes ou non pertinentes pour le déroulement de l’activité sont temporairement mises de côté.
Ce n’est pas le fait de gagner ou même de réussir qui compte mais le fait d’agir, de contrôler les actions, de réduire le danger dans une activité à risque, de développer suffisamment d’aptitudes pour maîtriser.
On s’oublie soi-même dans l’expérience optimale. Dans la vie quotidienne, notre soi se sent vulnérable régulièrement et il nous faut de l’énergie pour restaurer l’ordre de la conscience.
Or dans l’expérience optimale, le soi ne se sent pas menacé parce que celle-ci correspond bien à nos capacités.
Le temps ne se déroule pas de façon habituelle.
Ainsi, les élèves ont besoin de défis à leur mesure : ni trop faciles ni trop difficiles. Ils disposent d'un plein d’énergie pour poursuivre des activités autogratifiantes.
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Fondée sur la liberté et l'expression libre des enfants, sa particularité est celle de stimuler le travail coopératif sur la base de l’intérêt des élèves. A la différence d’autres pédagogies "alternatives", la relation maître –élève est presque paritaire. De ce fait, Freinet apporte à l’éducation une vision militante, œuvrant pour l’émancipation de l’individu et du monde. C’est pourquoi le développement de l’esprit critique des enfants est au centre de la philosophie éducative, que l’on cherchera à stimuler.
Le but de la pédagogie institutionnelle est de créer et de faire respecter des règles de vie. Les enfants doivent (re)trouver le goût d'apprendre, à travers leur engagement et leur participation directe. Pour synthétiser cette philosophie, c’est la classe, avec ses règles communautaires, qui devient pour l’enfant un endroit de référence et de sécurité où l'on peut régler des questions importantes, et où il va progressivement prendre en charge sa vie d’Homme.
La pédagogie différenciée est une pédagogie qui privilégie l’enfant, ses besoins et ses possibilités. Elle se différencie selon les besoins des enfants et lui propose des situations d’apprentissage et des outils variés. Elle ouvre donc à un maximum d’enfants les portes du savoir, du savoir-faire et du savoir-être.
Pédagogie De Projet
Pour définir précisément la notion de compétence, nous retiendrons l’approche de H. Boudreault (2002). La compétence se rencontre à l’intersection des
savoirs (connaissances),savoir-faire et savoir-être, dans le cadre d’un contexte donné. Cela signifie qu’il ne suffit pas d’enseigner des exercices les uns derrières les autres pour
développer des compétences. Il faut créer des situations dans lesquelles les élèves vont, par eux-mêmes, développer des compétences. Cela passe par la mise en place de
situations-problèmes que l’élève doit résoudre et des jeux. Cette pédagogie entraine obligatoirement la pratique de la pédagogie
transversale.
La pression de quelle que nature qu’elle soit (scolaire, sociale, professionnelle) a toujours les mêmes conséquences :
La pédagogie positive est une alternative à la peur de l’échec, à la “constante macabre” et au stress à l’école.
- Les principes de la pédagogie positive :
La pédagogie positive est fondée sur une triple approche :
- Les outils de la pédagogie positive :
pédagogies innovantes utilisées à la maison :
Faire travailler les élèves en amont du cours, pour consacrer le temps du cours à d'autres activités : approfondissement de certaines notions, réponse aux questions des apprenants, mais aussi mise en commun des productions, échanges et débats...
Mot d'ordre : interactivité.
Travailler en équipes sur une question précise, à charge pour un rapporteur de présenter la synthèse à l'ensemble de la classe. À partir de leur restitution peut s'élaborer une discussion collective.