Le programme proposé est basé sur le Socle Commun des Connaissances, des Compétences et de la Culture (programme européen des langues CECRL) ainsi que sur la réforme des collèges 2016.
3 parcours travaillés :
parcours avenir
parcours d'éducation artistique et culturelle
parcours citoyen
Les Compétences du socle commun travaillées:
Languages pour penser et communiquer : Lire et comprendre / Ecouter et comprendre / Parler en continu / Ecrire et réagir à l'écrit / Réagir et dialogue : (domaine 1 du CECRL)
linguistique (PRL : Pratique Raisonnée de la langue = Grammaire + vocabulaire)
Méthodes et outils pour apprendre (domaine 2 du CECRL)
formation de la personne et du citoyen (domaine 3 du CECRL)
représentation du monde et de l'activité humaine : Aspects culturels (domaine 5 du CECRL)
Programmes A1 : 4 grands thèmes culturels :
Langages
La personne et la vie quotidienne
Repères géographiques, historiques et culturels dans la langue étudiée
L'imaginaire.
Programmes A2 : 4 grands thèmes culturels :
Langages
Ecole et société
voyages et migrations
Rencontres avec d'autres cultures
NE PAS OUBLIER QUE :
LA MAÎTRISE D'UNE LANGUE SE CONSTRUIT SUR TOUTE LA SCOLARITE SOUS FORME DE FORMATION ET D'ACQUISTION DE CONNAISSANCES EN SPIRALE, DE MEMORISATION ET DE REFLEXION.
LE NIVEAU DE MAÎTRISE A1 / A2 N'EST EXIGE QUE EN FIN DE CYCLE. LES EVALUATIONS EN COURS DE CYCLES SONT DONC DES EVALUATIONS POSITIVES SUR L'EVOLUTION DES CAPACITES DES ENFANTS A MAÎTRISER LES DIFFERENTES COMPETENCES.
NOR : MENE1526483A
arrêté du 9-11-2015 - J.O. du 24-11-2015
MENESR - DGESCO MAF 1
Volet 1 : les spécificités du cycle de consolidation (cycle 3)
Le cycle 3 relie désormais les deux dernières années de l’école primaire et la première année du collège, dans un souci renforcé de continuité pédagogique et de cohérence des apprentissages au service de l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Ce cycle a une double responsabilité : consolider les apprentissages fondamentaux qui ont été engagés au cycle 2 et qui conditionnent les apprentissages ultérieurs ; permettre une meilleure transition entre l’école primaire et le collège en assurant une continuité et une progressivité entre les trois années du cycle.
Le programme fixe les attendus de fin de cycle et précise les compétences et connaissances travaillées. À partir des repères de progressivité indiqués, les différentes étapes des apprentissages doivent être adaptées par les équipes pédagogiques à l’âge et au rythme d’acquisition des élèves[1] afin de favoriser leur réussite. Pour certains enseignements, le programme fournit également des repères de programmation afin de faciliter la répartition des thèmes d’enseignement entre les trois années du cycle, cette répartition pouvant être aménagée en fonction du projet pédagogique du cycle ou de conditions spécifiques (classes à plusieurs niveaux, notamment).
La classe de 6ème occupe une place particulière dans le cycle : elle permet aux élèves de s’adapter au rythme, à l’organisation pédagogique et au cadre de vie du collège tout en se situant dans la continuité des apprentissages engagés au CM1 et au CM2. Ce programme de cycle 3 permet ainsi une entrée progressive et naturelle dans les savoirs constitués des disciplines mais aussi dans leurs langages, leurs démarches et leurs méthodes spécifiques. Pris en charge à l’école par un même professeur[2] polyvalent qui peut ainsi travailler à des acquisitions communes à plusieurs enseignements et établir des liens entre les différents domaines du socle commun, l’enseignement de ces savoirs constitués est assuré en 6ème par plusieurs professeurs spécialistes de leur discipline qui contribuent collectivement, grâce à des thématiques communes et aux liens établis entre les disciplines, à l’acquisition des compétences définies par le socle.
Objectifs d’apprentissage
Cycle de consolidation, le cycle 3 a tout d’abord pour objectif de stabiliser et d’affermir pour tous les élèves les apprentissages fondamentaux engagés dans le cycle 2, à commencer par ceux des langages.
Le cycle 2 a permis l’acquisition des outils de la lecture et de l’écriture de la langue française. Le cycle 3 doit consolider ces acquisitions afin de les mettre au service des autres apprentissages dans une utilisation large et diversifiée de la lecture et de l’écriture. Le langage oral, qui conditionne également l’ensemble des apprentissages, continue à faire l’objet d’une attention constante et d’un travail spécifique. De manière générale, la maitrise de la langue reste un objectif central du cycle 3 qui doit assurer à tous les élèves une autonomie suffisante en lecture et écriture pour aborder le cycle 4 avec les acquis nécessaires à la poursuite de la scolarité.
Les élèves commencent l’apprentissage d’une langue vivante étrangère ou régionale dès la première année du cycle 2. Au cycle 3, cet apprentissage se poursuit de manière à atteindre un niveau de compétence homogène dans toutes les activités langagières et à développer une maitrise plus grande de certaines d’entre elles. L’intégration des spécificités culturelles aux apprentissages linguistiques contribue à développer la prise de recul et le vivre-ensemble.
En ce qui concerne les langages scientifiques, le cycle 3 poursuit la construction des nombres entiers et de leur système de désignation, notamment pour les grands nombres. Il introduit la connaissance des fractions et des nombres décimaux. L’acquisition des quatre opérations sur les nombres, sans négliger la mémorisation de faits numériques et l’automatisation de modules de calcul, se continue dans ce cycle. Les notions mathématiques étudiées prendront tout leur sens dans la résolution de problèmes qui justifie leur acquisition.
Le cycle 3 installe également tous les éléments qui permettent de décrire, observer, caractériser les objets qui nous entourent : formes géométriques, attributs caractéristiques, grandeurs attachées et nombres qui permettent de mesurer ces grandeurs.
D’une façon plus spécifique, l’élève va acquérir les bases de langages scientifiques qui lui permettent de formuler et de résoudre des problèmes, de traiter des données. Il est formé à utiliser des représentations variées d’objets, d’expériences, de phénomènes naturels (schémas, dessins d’observation, maquettes…) et à organiser des données de nature variée à l’aide de tableaux, graphiques ou diagrammes qu’il est capable de produire et d’exploiter.
Dans le domaine des arts, en arts plastiques ainsi qu’en éducation musicale, le cycle 3 marque le passage d’activités servant principalement des objectifs d’expression, à l’investigation progressive par l’élève, à travers une pratique réelle, des moyens, des techniques et des démarches de la création artistique. Les élèves apprennent à maitriser les codes des langages artistiques étudiés et développent ainsi une capacité accrue d’attention et de sensibilité aux productions. Ils rencontrent les acteurs de la création, en découvrent les lieux et participent ainsi pleinement à l’élaboration du parcours d’éducation artistique et culturelle. L’acquisition d’une culture artistique diversifiée et structurée est renforcée au cycle 3 par l’introduction d’un enseignement d’histoire des arts, transversal aux différents enseignements.
L’éducation physique et sportive occupe une place originale où le corps, la motricité, l’action et l’engagement de soi sont au cœur des apprentissages et assure une contribution essentielle à l’éducation à la santé. Par la confrontation à des problèmes moteurs variés et la rencontre avec les autres, dans différents jeux et activités physiques et sportives, les élèves poursuivent au cycle 3 l’exploration de leurs possibilités motrices et renforcent leurs premières compétences.
Pour tous ces langages, les élèves deviennent de plus en plus conscients des moyens qu’ils utilisent pour s’exprimer et communiquer et sont capables de réfléchir sur le choix et l’utilisation de ceux-ci. La langue française et la langue étrangère ou régionale étudiée deviennent un objet d’observation, de comparaison et de réflexion. Les élèves acquièrent la capacité de raisonner sur la langue, de commencer à en percevoir le système et d’appliquer ces raisonnements pour l’orthographe. Ils deviennent également conscients des moyens à mettre en œuvre pour apprendre et résoudre des problèmes. Les stratégies utilisées pour comprendre leur sont enseignées explicitement et ils développent des capacités métacognitives qui leur permettent de choisir les méthodes de travail les plus appropriées.
Les élèves se familiarisent avec différentes sources documentaires, apprennent à chercher des informations et à interroger l’origine et la pertinence de ces informations dans l’univers du numérique. Le traitement et l’appropriation de ces informations font l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture.
En gagnant en aisance et en assurance dans leur utilisation des langages et en devenant capables de réfléchir aux méthodes pour apprendre et réaliser les tâches qui leur sont demandées, les élèves acquièrent une autonomie qui leur permet de devenir acteurs de leurs apprentissages et de mieux organiser leur travail personnel.
Le cycle 2 a permis un premier ordonnancement des connaissances sur le monde qui se poursuit au cycle 3 avec l’entrée dans les différents champs disciplinaires. Ainsi, l’histoire et la géographie poursuivent la construction par les élèves de leur rapport au temps et à l’espace, les rendent conscients de leur inscription dans le temps long de l’humanité comme dans les différents espaces qu’ils habitent. Les élèves découvrent comment la démarche historique permet d’apporter des réponses aux interrogations et apprennent à distinguer histoire et fiction. La géographie leur permet de passer progressivement d’une représentation personnelle et affective des espaces à une connaissance plus objective du monde en élargissant leur horizon et en questionnant les relations des individus et des sociétés avec les lieux à différentes échelles.
L’enseignement des sciences et de la technologie au cycle 3 a pour objectif de faire acquérir aux élèves une première culture scientifique et technique indispensable à la description et la compréhension du monde et des grands défis de l’humanité. Les élèves apprennent à adopter une approche rationnelle du monde en proposant des explications et des solutions à des problèmes d’ordre scientifique et technique. Les situations où ils mobilisent savoir et savoir-faire pour mener une tâche complexe sont introduites progressivement puis privilégiées, tout comme la démarche de projet qui favorisera l’interaction entre les différents enseignements.
Dans le domaine des arts, de l’éducation physique et sportive et de la littérature, en lien avec le parcours d’éducation artistique et culturelle, les élèves sont amenés à découvrir et fréquenter un nombre significatif d’œuvres et à relier production et réception des œuvres dans une rencontre active et sensible. Le cycle 3 développe et structure ainsi la capacité des élèves à situer ce qu’ils expérimentent et à se situer par rapport aux productions des artistes. Il garantit l’acquisition d’une culture commune, physique, sportive et artistique contribuant, avec les autres enseignements, à la formation du citoyen.
De manière plus générale au cycle 3, les élèves accèdent à une réflexion plus abstraite qui favorise le raisonnement et sa mise en œuvre dans des tâches complexes. Ils sont incités à agir de manière responsable et à coopérer à travers la réalisation de projets, à créer et à produire un nombre significatifs d’écrits, à mener à bien des réalisations de tous ordres.
L’éducation aux médias et à l’information mise en place depuis le cycle 2 permet de familiariser les élèves avec une démarche de questionnement dans les différents champs du savoir. Ils sont conduits à développer le sens de l’observation, la curiosité, l’esprit critique et, de manière plus générale, l’autonomie de la pensée. Pour la classe de 6ème, les professeurs peuvent consulter la partie « Éducation aux médias et à l’information » du programme de cycle 4.
Volet 2 : Contributions essentielles des différents enseignements au socle commun
Domaine 1 Les langages pour penser et communiquer |
Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit Le français a pour objectif principal au cycle 3 la maitrise de la langue française qu’il développe dans trois champs d’activités langagières : le langage oral, la lecture et l’écriture. Il y contribue également par l’étude de la langue qui permet aux élèves de réfléchir sur son fonctionnement, en particulier pour en comprendre les régularités et assurer les principaux accords orthographiques. Tous les enseignements concourent à la maitrise de la langue. En histoire, en géographie et en sciences, on s’attachera à travailler la lecture, la compréhension et la production des différentes formes d’expression et de représentation en lien avec les apprentissages des langages scientifiques. L’histoire des arts ainsi que les arts de façon générale amènent les élèves à acquérir un lexique et des formulations spécifiques pour décrire, comprendre et interroger les œuvres et langages artistiques.
Comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère ou régionale L’enseignement des langues étrangères ou régionales développe les cinq grandes activités langagières (écouter et comprendre, lire, parler en continu, écrire, réagir et dialoguer) qui permettent de comprendre et communiquer à l’écrit et à l’oral dans une autre langue. En français, en étude de la langue, on s’attache à comparer le système linguistique du français avec celui de la langue vivante étudiée en classe. En littérature, la lecture d’albums ou de courts récits en édition bilingue est également à encourager. En éducation musicale, l’apprentissage et l’imitation de chansons en langue étrangère ou régionale permet de développer les compétences d’écoute et d’assimilation du matériau sonore de la langue étudiée.
Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques Les mathématiques, les sciences et la technologie contribuent principalement à l’acquisition des langages scientifiques. En mathématiques, ils permettent la construction du système de numération et l’acquisition des quatre opérations sur les nombres, mobilisées dans la résolution de problèmes, ainsi que la description, l’observation et la caractérisation des objets qui nous entourent (formes géométriques, attributs caractéristiques, grandeurs attachées et nombres qui permettent de mesurer ces grandeurs). En sciences et en technologie, mais également en histoire et en géographie, les langages scientifiques permettent de résoudre des problèmes, traiter et organiser des données, lire et communiquer des résultats, recourir à des représentations variées d’objets, d’expériences, de phénomènes naturels (schémas, dessins d’observation, maquettes…). L’éducation physique et sportive permet de donner un sens concret aux données mathématiques en travaillant sur temps, distance et vitesse. Il importe que tous les enseignements soient concernés par l’acquisition des langages scientifiques.
Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps Tous les enseignements concourent à développer les capacités d’expression et de communication des élèves. Aux arts plastiques et à l’éducation musicale revient prioritairement de les initier aux langages artistiques par la réalisation de productions plastiques et par le chant. Le français tout comme la langue vivante étudiée donne toute sa place à l’écriture créative et à la pratique théâtrale. L’éducation physique et sportive apprend aux élèves à s’exprimer en utilisant des codes non verbaux, gestuels et corporels originaux. Ils communiquent aux autres des sentiments ou des émotions par la réalisation d’actions gymniques ou acrobatiques, de représentations à visée expressive, artistique, esthétique. Ils en justifient les choix et les intentions. |
Domaine 2 Les méthodes et outils pour apprendre |
Tous les enseignements doivent apprendre aux élèves à organiser leur travail pour améliorer l’efficacité des apprentissages. Elles doivent également contribuer à faire acquérir la capacité de coopérer en développant le travail en groupe et le travail collaboratif à l’aide des outils numériques, ainsi que la capacité de réaliser des projets. Des projets interdisciplinaires sont réalisés chaque année du cycle, dont un en lien avec le parcours d'éducation artistique et culturelle. Dans tous les enseignements en fonction des besoins, mais en histoire, en géographie et en sciences en particulier, les élèves se familiarisent avec différentes sources documentaires, apprennent à chercher des informations et à interroger l’origine et la pertinence de ces informations dans l’univers du numérique. En français, le traitement et l’appropriation de ces informations font l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture. En classe de 6ème, les élèves découvrent le fonctionnement du Centre de Documentation et d’Information. Le professeur documentaliste intervient pour faire connaitre les différents modes d’organisation de l’information (clés du livre documentaire, bases de données, arborescence d’un site) et une méthode simple de recherche d’informations. La maitrise des techniques et la connaissance des règles des outils numériques se construisent notamment à travers l’enseignement des sciences et de la technologie où les élèves apprennent à connaitre l’organisation d’un environnement numérique et à utiliser différents périphériques ainsi que des logiciels de traitement de données numériques (images, textes, sons...). En mathématiques, ils apprennent à utiliser des logiciels de calculs et d’initiation à la programmation. Dans le domaine des arts, ils sont conduits à intégrer l’usage des outils informatiques de travail de l’image et de recherche d’information au service de la pratique plastique et à manipuler des objets sonores à l’aide d’outils informatiques simples. En langue vivante, le recours aux outils numériques permet d’accroitre l’exposition à une langue vivante authentique. En français, les élèves apprennent à utiliser des outils d’écriture (traitement de texte, correcteurs orthographiques, dictionnaires en ligne) et à produire un document intégrant du son et de l’image.
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Domaine 3 La formation de la personne et du citoyen |
Tous les arts concourent au développement de la sensibilité à la fois par la pratique artistique, par la fréquentation des œuvres et par l’expression de ses émotions et de ses gouts. L’histoire des arts, qui associe la rencontre des œuvres et l’analyse de leur langage, contribue à former un lien particulier entre dimension sensible et dimension rationnelle. En français, on s’attache à permettre la réception sensible des œuvres littéraires en développant son expression, la formulation de ses opinions, dans des échanges oraux ou en en recueillant les traces écrites dans des carnets de lecture. L’ensemble des enseignements doit contribuer à développer la confiance en soi et le respect des autres. L’éducation physique et sportive permet tout particulièrement de travailler sur ce respect, sur le refus des discriminations et l’application des principes de l’égalité fille/garçon. Par la prise de parole en langue vivante et l'écoute régulière des autres dans le cadre de la classe, l’apprentissage des langues vivantes étrangères ou régionales renforce la confiance en soi, le respect des autres, le sens de l'engagement et de l'initiative et ouvre aux cultures qui lui sont associées, ce qui permet de dépasser les stéréotypes et les clichés pour favoriser le vivre-ensemble. L’enseignement moral et civique assure principalement la compréhension de la règle et du droit. La règle et le droit sont également ceux du cadre scolaire que les élèves doivent apprendre à respecter. En histoire, le thème consacré à la construction de la République et de la démocratie permet d’étudier comment ont été conquis les libertés et les droits en vigueur aujourd’hui en France et de comprendre les devoirs qui incombent aux citoyens. En sciences et en technologie, il s’agit plus particulièrement d’apprendre à respecter les règles de sécurité. Tous les enseignements contribuent à la formation du jugement. En histoire plus particulièrement, les élèves sont amenés à distinguer l’histoire de la fiction. Les mathématiques contribuent à construire chez les élèves l’idée de preuve et d’argumentation. L’enseignement moral et civique permet de réfléchir au sens de l’engagement et de l’initiative qui trouve à se mettre en œuvre dans la réalisation de projets et dans la participation à la vie collective de l’établissement. Ce domaine s’appuie aussi sur les apports de la vie scolaire.
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Domaine 4 Les systèmes naturels et les systèmes techniques |
les langues ne sont pas concernées
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Domaine 5 Les représentations du monde et l’activité humaine |
C’est à l’histoire et à la géographie qu’il incombe prioritairement d’apprendre aux élèves à se repérer dans le temps et dans l’espace. L’enseignement de l’histoire a d’abord pour intention de créer une culture commune et de donner une place à chaque élève dans notre société et notre présent. Il interroge des moments historiques qui construisent l’histoire de France et la confrontent à d’autres histoires, puis l’insèrent dans la longue histoire de l’humanité. L’enseignement de la géographie aide l’élève à penser le monde. Il lui permet aussi de vivre et d’analyser des expériences spatiales et le conduit à prendre conscience de la dimension géographique de son existence. Il participe donc de la construction de l’élève en tant qu’habitant. L’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie contribue également à développer des repères spatiaux et temporels en faisant acquérir aux élèves des notions d’échelle, en différenciant différentes temporalités et en situant des évolutions scientifiques et techniques dans un contexte historique, géographique, économique ou culturel. Cet enseignement contribue à relier des questions scientifiques ou technologiques à des problèmes économiques, sociaux, culturels, environnementaux. En français, la fréquentation des œuvres littéraires, écoutées ou lues, mais également celle des œuvres théâtrales et cinématographiques, construisent la culture des élèves, contribuent à former leur jugement esthétique et enrichissent leur rapport au monde. De premiers éléments de contextualisation sont donnés et les élèves apprennent à interpréter. L’enseignement des langues vivantes intègre les spécificités culturelles des pays ou régions concernés et construit une culture humaniste. Il invite les élèves à découvrir des traces, des éléments de l'histoire du/des pays ou régions dont on apprend la langue, les expose à des expériences artistiques variées (arts plastiques, musique, cinéma, littérature enfantine, traditions et légendes...) et à la sensibilité humaine dans sa diversité ; il leur fait prendre conscience des modes de vie, des us et coutumes, des valeurs de la culture étrangère ou régionale, qui est ainsi mise en regard avec leur propre culture. L’enseignement des arts apprend aux élèves à identifier des caractéristiques qui inscrivent l’œuvre dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique, contemporain, proche ou lointain. Il permet de distinguer l’intentionnel et l’involontaire, ce qui est contrôlé et ce qui est le fruit du hasard, de comprendre le rôle qu’ils jouent dans les démarches créatrices et d’établir des relations entre des caractéristiques formelles et des contextes historiques. Par l’enseignement de l’histoire des arts, il accompagne l’éducation au fait historique d’une perception sensible des cultures, de leur histoire et de leurs circulations. En arts plastiques, en éducation musicale et en français, les élèves organisent l’expression d’intentions, de sensations et d’émotions en ayant recours à des moyens choisis et adaptés. En éducation physique et sportive, les élèves se construisent une culture sportive. Ils découvrent le sens et l’intérêt de quelques grandes œuvres du patrimoine national et mondial, notamment dans le domaine de la danse. |
Langues vivantes (étrangères ou régionales)
Au cycle 3, l’enseignement de la langue vivante étrangère ou régionale vise l’acquisition de compétences et de connaissances qui permettent l’usage plus assuré et plus efficace d’une langue autre que la langue française. Des situations de communication adaptées à l’âge, aux capacités cognitives, aux intérêts des élèves, contribuent à la construction de connaissances langagières, permettant d’atteindre le niveau A1 du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) dans les cinq activités langagières. Il s'agit pour tous les élèves d'atteindre au moins le niveau A1 du CECRL dans les cinq activités langagières. Les activités proposées ne se limitent pas au niveau A1 car le niveau A2 peut être atteint par un grand nombre d’élèves dans plusieurs activités langagières. Les niveaux A1 et A2 du CECRL correspondent au « niveau de l'utilisateur élémentaire ». En passant de A1 à A2, les élèves quittent « le niveau de découverte » pour entrer dans le « niveau intermédiaire». Il convient de garder à l'esprit l'âge des élèves du cycle 3 dans le choix des contenus culturels et linguistiques.
Des connaissances linguistiques et des connaissances relatives aux modes de vie et à la culture du ou des pays ou de la région où est parlée la langue confortent cet usage. C’est l’exposition régulière et quotidienne à la langue qui favorise les progrès des élèves ; son utilisation en contexte donne du sens aux acquisitions. Un début de réflexion sur le fonctionnement de la langue permet aux élèves d’acquérir une certaine autonomie dans la réception et dans la production et renforce la maitrise du langage. Indissociable de l’apprentissage de la langue, l’élargissement des repères culturels favorise la prise de conscience de certaines différences, développe curiosité et envie de communiquer. Les contacts avec les écoles des pays ou des régions concernés, les ressources offertes par la messagerie électronique, l’exploitation de documents audiovisuels contribuent à découvrir des espaces de plus en plus larges et de plus en plus lointains et à développer le sens du relatif, l’esprit critique, l’altérité.
Compétences travaillées |
Domaines du socle |
Écouter et comprendre
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1, 2 |
Lire et comprendre
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1, 2 |
Parler en continu · Mémoriser et reproduire des énoncés. · S’exprimer de manière audible, en modulant débit et voix.
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1, 2, 3 |
Écrire · Écrire des mots et des expressions dont l’orthographe et la syntaxe ont été mémorisées. · Mobiliser des structures simples pour écrire des phrases en s’appuyant sur une trame connue. |
1, 2, 3 |
Réagir et dialoguer · Poser des questions simples. · Mobiliser des énoncés adéquats au contexte dans une succession d’échanges ritualisés. · Utiliser des procédés très simples pour commencer, poursuivre et terminer une conversation brève. |
1, 2 |
Découvrir les aspects culturels d’une langue vivante étrangère et régionale
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1, 2, 3, 5 |
Activités langagières
Écouter et comprendre
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) : L'élève est capable de comprendre des mots familiers et des expressions très courantes sur lui-même, sa famille et son environnement immédiat (notamment scolaire). |
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Niveau A2 (niveau intermédiaire) : L'élève est capable de comprendre une intervention brève si elle est claire et simple. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
→ Comprendre l'ensemble des consignes utilisées en classe. → Suivre les instructions données. → Comprendre des mots familiers et des expressions courantes. → Suivre le fil d'une histoire simple (conte, légende...). → Identifier le sujet d'un message oral de courte durée. → Comprendre et extraire l'information essentielle d'un message oral de courte durée.
Lexique : répertoire de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels concernant des informations sur la personne, son quotidien et son environnement.
Grammaire : reconnaissance de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Phonologie : reconnaissance des sons, de l'accentuation, des rythmes, et des courbes intonatives propres à chaque langue.
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→ Se mettre en position d'écoute. → Utiliser les indices extralinguistiques (visuels et sonores). → S'appuyer sur la situation d'énonciation (qui parle, où, quand ?). → Déduire un sentiment à partir d'une intonation. → Reconstruire du sens à partir d'éléments significatifs (selon les langues, accents de phrase, accents de mots, ordre des mots, mots-clés...). → Repérer les connecteurs élémentaires et identifier quelques repères chronologiques dans un discours, un récit, un dialogue. → S'appuyer sur des indices culturels. → Utiliser des supports et outils numériques (fichiers mp3, mp4, écrans...). |
Repères de progressivité |
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Niveau A1 · Le ou les locuteurs parle(nt) lentement et distinctement. · Les supports d'écoute (enregistrements audio-vidéo, prises de parole en classe...) sont de très courte durée. · Les consignes et instructions données à l'oral sont très courtes, simples, réservées à des besoins immédiats du cadre scolaire (salle de classe, cour d'école...). · Les mots et expressions à repérer sont familiers, très élémentaires. Ils concernent l'élève, sa famille, son environnement concret et immédiat, quelques éléments culturels très connus. · L'histoire, dont l'élève doit suivre le fil, est simple et accompagnée d'aides appropriées (visuelles...). |
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Niveau A2 · Le ou les locuteurs parle(nt) clairement et simplement. · Les supports d'écoute sont plus variés (conversations, informations, publicités, fictions...) et moins courts qu'au niveau A1, mais n'excèdent pas une minute. · Les consignes et instructions à comprendre ne se limitent pas au cadre scolaire, mais concernent aussi les besoins concrets de la vie quotidienne. · Les mots et expressions à repérer sont familiers et courants. Ils concernent la vie quotidienne, la présentation d'autres personnes ou personnages et quelques éléments culturels du/des pays ou de la / des régions dont on apprend la langue. Le récit (contes, anecdotes, proverbes choisis, chansons, poésies, comptines...) dont l'élève doit suivre le fil est simple et court, mais les aides apportées sont moins nombreuses qu'au niveau A1. |
Lire et comprendre
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) : L'élève est capable de comprendre des mots familiers et des phrases très simples.
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Niveau A2 (niveau intermédiaire) : L'élève est capable de comprendre des textes courts et simples. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
→ Comprendre des textes courts et simples (consignes, correspondance, poésie, recette, texte informatif, texte de fiction…) accompagnés d'un document visuel, en s'appuyant sur des éléments connus.
Lexique : répertoire de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels concernant des informations sur la personne, son quotidien et son environnement.
Grammaire : reconnaissance de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Lien phonie/graphie : perception de la relation entre certains graphèmes, signes et phonèmes spécifiques à la langue. |
→ Identifier le type de document. → S'appuyer sur les indices textuels et paratextuels pour émettre des hypothèses de sens sur le contenu du document. → Reconnaitre des mots isolés dans un énoncé ou un texte court. → S'appuyer sur les mots outils, les structures simples. → Repérer des éléments significatifs (graphiques, syntaxiques, morphologiques, lexicaux, culturels) lui permettant de reconstruire le sens du texte. → Rassembler des écrits de natures différentes et s'y référer. → Utiliser des supports et outils numériques (pages web, écrans...). |
Repères de progressivité |
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Niveau A1 · Les textes sont très courts et simples ; les mots sont familiers et les expressions très élémentaires. · Des documents visuels aident l'élève à accéder au sens. – - L'élève se fait une idée globale du contenu d'un texte simple. |
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Niveau A2 – - Les textes sont courts et simples. · Les aides visuelles sont moins nombreuses. – - L'élève comprend globalement le texte et y prélève des informations. - L'élève suit la trame d'une histoire. |
Parler en continu
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) : L'élève est capable d'utiliser des expressions et des phrases simples pour parler de lui et de son environnement immédiat. |
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Niveau A2 (niveau intermédiaire) : L'élève est capable de produire en termes simples des énoncés sur les gens et les choses. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
→ Reproduire un modèle oral (répéter, réciter...). → Lire à haute voix et de manière expressive un texte bref. → Se présenter oralement et présenter les autres. → Décrire son environnement quotidien, des personnes et/ou des activités culturellement connotées. → Raconter une histoire courte à l'aide de supports visuels. → Faire une brève annonce (date, anniversaire, invitation...) en situant l'événement dans le temps et l'espace.
Lexique : mobilisation de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels pour des informations sur la personne, les besoins quotidiens, son environnement.
Grammaire : contrôle limité de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Phonologie : reproduction des sons, de l'accentuation, des rythmes, et des courbes intonatives propres à chaque langue. |
→ S'entrainer à reproduire des énoncés et les mémoriser. → Passer par les hésitations et les faux-démarrages propres à l'oral. → Mobiliser à bon escient ses connaissances phonologiques, grammaticales, lexicales et culturelles. → Être audible. → Moduler sa voix pour s'approprier les schémas intonatifs spécifiques. → S'enregistrer sur un support numérique (audio ou vidéo). |
Repères de progressivité |
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Niveau A1 · Les champs lexicaux abordés se rapportent à l'environnement immédiat de l'élève. – - L'élève a recours à des éléments figés et/ou mémorisés. – - L'histoire racontée est très courte. Les phrases sont très simples. · Les aides visuelles utilisées sont très explicites. · Les énoncés sont factuels. – |
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Niveau A2 – - Les champs lexicaux s'enrichissent et se rapportent à un environnement plus élargi. · L'élève construit des énoncés proches de ceux rencontrés en classe ; il les enrichit et les complexifie très progressivement. · L'histoire racontée est courte. Les phrases simples sont reliées. · Les aides visuelles sont moins nombreuses mais restent explicites. – Les énoncés restent factuels, mais l'élève devient capable de donner succinctement son opinion, la raison d'un choix... |
Écrire
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) : L'élève est capable de copier un modèle écrit, d'écrire un court message et de renseigner un questionnaire simple. |
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Niveau A2 (niveau intermédiaire) : L'élève est capable de produire des énoncés simples et brefs. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
→ Copier des mots isolés et des textes courts ; → Écrire sous la dictée des expressions connues ; → Renseigner un questionnaire ; → Produire de manière autonome quelques phrases sur soi-même, les autres, des personnages réels ou imaginaires ; → Décrire des objets, des lieux ; → Raconter succinctement des expériences vécues ou imaginées ; → Rédiger un courrier court et simple, en référence à des modèles (message électronique, carte postale, lettre).
Lexique : mobilisation de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels pour des informations sur la personne, les besoins quotidiens, son environnement.
Grammaire : contrôle limité de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Lien phonie / graphie : perception de la relation entre certains graphèmes, signes et phonèmes spécifiques à la langue. |
→ Recopier pour mémoriser l'orthographe et la syntaxe. → Mobiliser ses acquis langagiers et culturels pour produire des phrases ou un texte personnel en s'appuyant sur une trame connue (d'un message, d'une lettre, d'un poème, de textes informatif, narratif...). → Se relire pour améliorer ses productions écrites. → Mettre ses acquis au service d'une écriture créative (niveau A2). → Écrire à l'aide d'un clavier adapté à la langue étudiée. |
Repères de progressivité |
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Niveau A1 · Les champs lexicaux abordés se rapportent à l'environnement immédiat de l'élève. · L'élève a recours à des éléments figés et/ou mémorisés. · L’histoire rédigée est très courte. Les phrases sont très simples. – - L’élève s’appuie sur des aides mises à disposition (modèles, guidages, visuels…) pour écrire. |
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Niveau A2 · Les champs lexicaux s'enrichissent et se rapportent à un environnement plus élargi. · L'élève construit des énoncés proches de ceux rencontrés en classe ; il les enrichit et les complexifie très progressivement. · L'histoire rédigée est courte. Les phrases simples sont reliées. · Les aides mises à la disposition de l'élève (modèles, guidages, visuels...) sont moins nombreuses. |
Réagir et dialoguer
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 (niveau introductif ou de découverte) : L'élève est capable de communiquer, de façon simple, à condition que l'interlocuteur soit disposé à répéter ou à reformuler ses phrases plus lentement et à l'aider à formuler ce qu'il essaie de dire. |
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Niveau A2 (niveau intermédiaire) : L'élève est capable d'interagir de façon simple et de reformuler son propos pour s'adapter à l'interlocuteur. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
→ Établir un contact social (saluer, se présenter, présenter quelqu'un...) ; → Demander à quelqu'un de ses nouvelles et réagir en utilisant des formules de politesse ; → Dialoguer pour échanger / obtenir des renseignements (itinéraire, horaire, prix...) ; → Dialoguer sur des sujets familiers (école, loisirs, maison...) ; → Réagir à des propositions, dans des situations de la vie courante (remercier, féliciter, présenter des excuses, accepter, refuser...).
Lexique : Mobilisation de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels pour des informations sur la personne, les besoins quotidiens, son environnement.
Grammaire : Contrôle limité de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Phonologie : Reproduction des sons, de l'accentuation, des rythmes, et des courbes intonatives propres à chaque langue. |
→ utiliser les moyens langagiers adéquats pour commencer, poursuivre et terminer une conversation simple et brève ; → s'appuyer sur la situation de communication, les schémas intonatifs et les auxiliaires visuels, dont la gestuelle, pour déduire le sens d'un message oral et réagir ; → répondre à des questions simples et en poser pour poursuivre / relancer la conversation ; → mémoriser des expressions courantes pour indiquer qu'il a compris ou qu'il n'a pas compris, pour demander la répétition, pour exprimer ses gouts et ses sentiments, pour solliciter l'avis de l'interlocuteur, exprimer son opinion, l'accord, le désaccord ; → utiliser quelques onomatopées et moduler sa voix pour exprimer un sentiment, une hésitation, la surprise, le dégout... |
Repères de progressivité |
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Niveau A1 · Les champs lexicaux abordés se rapportent à l'environnement immédiat de l'élève. · L'élève a recours à des éléments figés et/ou mémorisés, lors d'échanges ritualisés. · L'élève peut répondre à des questions dans un premier temps, puis il peut en poser grâce à des modèles. · L'élève interagit très simplement avec un débit lent et peut avoir besoin de pauses pour chercher ses mots. – - L'élève peut demander à l'interlocuteur de l'aider, de répéter et/ou de reformuler lentement son message. |
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Niveau A2 · Les champs lexicaux s'enrichissent et se rapportent à un environnement plus élargi. · L'élève construit des énoncés proches de ceux rencontrés en classe pour interagir et il les enrichit et les complexifie très progressivement lors d'échanges plus spontanés. · L'élève est capable de poser des questions à son interlocuteur de manière plus autonome. · L'élève interagit simplement avec un débit adapté. Il a moins recours aux pauses. L'élève a moins souvent besoin de solliciter l'interlocuteur pour des aides et des répétitions. Il est encouragé à prendre des risques, l'erreur n'étant pas un frein à l'intelligibilité des messages véhiculés. |
Activités culturelles et linguistiques
Les réalités culturelles des pays et des régions dont on étudie la langue restent l'entrée privilégiée des apprentissages. Ces connaissances s’articulent aux compétences à développer et sont utilisées en situations de communication afin de s’inscrire dans la démarche actionnelle mise en œuvre depuis 2005 dans l’enseignement des langues vivantes. Elles tiennent compte de l’âge des élèves et de leur maturité, au fil des trois années du cycle 3. Les thématiques ou les types de supports (théâtre, cinéma, poésie…) mentionnés en cycle 2 peuvent être repris en veillant à proposer une progression sur l’ensemble de la scolarité obligatoire et en évitant les redondances, l’objectif d’enrichissement linguistique restant lié aux autres enseignements dispensés.
Au cycle 3, les connaissances culturelles sont réparties selon trois axes :
- la personne et la vie quotidienne ;
- des repères géographiques, historiques et culturels dans la langue étudiée ;
- l'imaginaire.
Modes de vie, fêtes et traditions, quelques repères historiques et géographiques, quelques personnages de la culture de l’aire concernée, monuments et œuvres célèbres, contes, légendes, comptines sont découverts et étudiés en contexte grâce aux possibilités offertes par la vie de classe, les activités ritualisées, les centres d’intérêt et les divers évènements qui rythment l’année scolaire.
Lexique Posséder un répertoire élémentaire de mots isolés, d'expressions simples et d'éléments culturels pour des informations sur la personne, les besoins quotidiens, son environnement ... |
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La personne et la vie quotidienne Le corps humain, les vêtements, les modes de vie. Le portrait physique et moral. L'environnement urbain.
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Des repères géographiques, historiques et culturels des villes, pays et régions dont on étudie la langue Leur situation géographique. Les caractéristiques physiques et repères culturels. Quelques figures historiques, contemporaines. Quelques grandes pages d’histoire spécifiques de l’aire étudiée. |
L'imaginaire Littérature de jeunesse. Contes, mythes et légendes du pays ou de la région. Héros / héroïnes et personnages de fiction, de BD, de séries et de cinéma. |
Grammaire Avoir un contrôle limité de quelques structures et formes grammaticales simples appartenant à un répertoire mémorisé.
Le groupe verbal Le verbe : son accord avec le sujet ; l'expression du temps : présent, passé, futur ; les auxiliaires ; le complément. Le groupe nominal Le nom et le pronom ; le genre et le nombre ; les articles ; les possessifs ; les démonstratifs ; les quantifieurs ; les principales prépositions (de lieu, de temps...) ; l’adjectif qualificatif : sa place, son accord ; le génitif (si la langue en comporte); les noms composés ; quelques pronoms relatifs. La phrase Type et forme de phrase : déclarative, interrogative, exclamative, impérative, affirmative, négative ; La syntaxe élémentaire de la phrase simple : ordre des mots, quelques mots de liaison (et, ou ...) ; Quelques subordonnants dans des énoncés dits « complexes » (parce que ...). |
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Phonologie Reconnaitre et reproduire de manière intelligible les sons, l'accentuation, les rythmes et les courbes intonatives propres à chaque langue.
Phonèmes Percevoir et reproduire les phonèmes spécifiques à chaque langue. Accents et rythme Percevoir et restituer le phrasé d'un énoncé familier. Repérer et respecter l'accent tonique. Intonation Percevoir et restituer les schémas intonatifs : l'intonation caractéristique des différents types d'énoncés. Lien phonie/graphie L'alphabet (selon les langues). |
[1] Dans le texte qui suit, le terme « élève(s) » désigne indifféremment les filles et les garçons scolarisés.
[2] Dans le texte qui suit, le terme « professeur(s) » désigne indifféremment les femmes et les hommes qui exercent cette profession.
NOR :
MENE1526483A
arrêté du 9-11-2015 - J.O. du 24-11-2015
MENESR - DGESCO MAF 1
Programme pour le cycle 4 |
Volet 1 : les spécificités du cycle des approfondissements (cycle 4)
Le cycle 3 de la scolarité s’est achevé avec la première année du collège. Les élèves se sont progressivement habitués à une nouvelle organisation pédagogique et aux nouveaux rythmes des enseignements, à vivre dans un nouveau cadre qu’ils ont appris à décoder et à comprendre. Ils continuent de développer des compétences dans les différentes disciplines et dans les parcours transversaux. Ces compétences, évaluées régulièrement et validées en fin de cycle, leur permettront de s’épanouir personnellement, de poursuivre leurs études et de continuer à se former tout au long de leur vie, ainsi que de s’insérer dans la société et de participer, comme citoyens, à son évolution. Toute l’équipe pédagogique et éducative contribue au développement de ces compétences. Pour mettre en évidence les grands traits qui caractérisent le cycle 4, on peut insister sur plusieurs aspects qui, bien que déjà présents les années précédentes, n’étaient pas aussi marqués et systématiques. · Lors des trois ans de collège du cycle 4, les élèves, qui sont aussi des adolescentes et des adolescents en pleine évolution physique et psychique, vivent un nouveau rapport à eux-mêmes, en particulier à leur corps, et de nouvelles relations avec les autres. Les activités physiques et sportives, l’engagement dans la création d’évènements culturels favorisent un développement harmonieux de ces jeunes, dans le plaisir de la pratique, et permettent l’acquisition de nouveaux pouvoirs d’agir sur soi, sur les autres, sur le monde. L’élève œuvre au développement de ses compétences, par la confrontation à des tâches plus complexes où il s’agit de réfléchir davantage aux ressources qu’il mobilise, que ce soit des connaissances, des savoir-faire ou des attitudes. Il est amené à faire des choix, à adopter des procédures adaptées pour résoudre un problème ou mener un projet dans des situations nouvelles et parfois inattendues. Cette appropriation croissante de la complexité du monde (naturel et humain) passe par des activités disciplinaires et interdisciplinaires dans lesquelles il fait l’expérience de regards différents sur des objets communs. Tous les professeurs jouent un rôle moteur dans cette formation, dont ils sont les garants de la réussite. Pour que l’élève accepte des démarches où il tâtonne, prend des initiatives, se trompe et recommence, il est indispensable de créer un climat de confiance, dans lequel on peut questionner sans crainte et où disparait la peur excessive de mal faire. · Dans la même perspective, les élèves sont amenés à passer d’un langage à un autre puis à choisir le mode de langage adapté à la situation, en utilisant les langues naturelles, l’expression corporelle ou artistique, les langages scientifiques, les différents moyens de la société de la communication et de l’information (images, sons, supports numériques…). Nombre des textes et documents qu’ils doivent comprendre ou produire combinent différents langages. Là encore, l’interdisciplinarité favorise cette souplesse et cette adaptabilité, à condition qu’elle ne soit pas source de confusion, mais bien plutôt d’échanges et de confrontation de points de vue différents. · Dans une société marquée par l’abondance des informations, les élèves apprennent à devenir des usagers des médias et d’Internet conscients de leurs droits et devoirs et maitrisant leur identité numérique, à identifier et évaluer, en faisant preuve d’esprit critique, les sources d’information à travers la connaissance plus approfondie d’un univers médiatique et documentaire en constante évolution. Ils utilisent des outils qui leur permettent d’être efficaces dans leurs recherches. Mieux comprendre la société dans laquelle ils vivent exige aussi des élèves qu’ils s’inscrivent dans le temps long de l’histoire. C’est ainsi qu’ils sont davantage confrontés à la dimension historique des savoirs mais aussi aux défis technologiques, sociétaux et environnementaux du monde d’aujourd’hui. Il s’agit pour eux de comprendre ce monde afin de pouvoir décider et agir de façon responsable et critique à l’échelle des situations du quotidien et plus tard à une échelle plus large, en tant que citoyens. · L’abstraction et la modélisation sont bien plus présentes désormais, ce qui n’empêche pas de rechercher les chemins concrets qui permettent de les atteindre. Toutes les disciplines y concourent : il s’agit de former des élèves capables de dépasser le cas individuel, de savoir disposer d’outils efficaces de modélisation valables pour de multiples situations et d’en comprendre les limites. · La créativité des élèves, qui traverse elle aussi tous les cycles, se déploie au cycle 4 à travers une grande diversité de supports (notamment technologiques et numériques) et de dispositifs ou activités tels que le travail de groupes, la démarche de projet, la résolution de problèmes, la conception d’œuvres personnelles... Chaque élève est incité à proposer des solutions originales, à mobiliser ses ressources pour des réalisations valorisantes et motivantes. Ce développement de la créativité, qui s’appuie aussi sur l’appropriation des grandes œuvres de l’humanité, est au cœur du parcours d’éducation artistique et culturelle. · La vie au sein de l’établissement et son prolongement en dehors de celui-ci est l'occasion de développer l'esprit de responsabilité et d'engagement de chacun et celui d’entreprendre et de coopérer avec les autres. Un climat scolaire propice place l’élève dans les meilleures conditions pour développer son autonomie et sa capacité à oser penser par lui-même. À travers l’enseignement moral et civique et sa participation à la vie du collège, il est amené à réfléchir de manière plus approfondie à des questions pour lesquelles les réponses sont souvent complexes, mais en même temps aux valeurs essentielles qui fondent notre société démocratique. · En fait, tout au long du cycle 4, les élèves sont amenés à conjuguer d’une part un respect de normes qui s’inscrivent dans une culture commune, d’autre part une pensée personnelle en construction, un développement de leurs talents propres, de leurs aspirations, tout en s’ouvrant aux autres, à la diversité, à la découverte… · Le parcours avenir permet la mise en application des connaissances et des compétences acquises par l'élève dans la préparation de son projet d'orientation. Il le fait entrer dans une logique de choix progressifs. À la fin du collège, les compétences développées au fil des ans sont soumises à une validation dans les cinq grands domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, sans compensation d’un domaine par un autre.
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Volet 2 – Contributions essentielles des différents enseignements et champs éducatifs au socle commun
Ce deuxième volet du programme de cycle 4 présente non pas l'intégralité des apports possibles de chaque champ disciplinaire ou éducatif, mais sa contribution essentielle et spécifique à l’acquisition de chacun des cinq domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
Domaine 1. Les langages pour penser et communiquer |
Ce domaine considère les langages moins dans leur usage que dans le principe de leur acquisition. Il appelle la mise en place de procédures de mémorisation, d'entrainement, d'automatisation et de réflexion sur les objets qu'il travaille, et au premier chef sur la langue française. Au cycle 4, l'acquisition de ces quatre opérations mentales est poursuivie mais la part de réflexion augmente. Il s'agit de s'approprier et maîtriser des codes complexes pour pratiquer les sciences, comprendre et communiquer à l'écrit, à l'oral, par la création d'images, de sons ou de gestes. La rigueur de l'expression, la capacité à en faire preuve pour dialoguer, l'adaptation à une diversité de situations pour agir ou résoudre un problème sont au cœur du domaine 1. L'élève passe progressivement de ses intuitions et usages spontanés à des réalisations réfléchies nécessitant d'organiser et formaliser davantage ses productions en respectant des règles et des normes qui permettent la compréhension et l'échange. C'est au cycle 4 que l'élève travaille les codes pour eux-mêmes et réalise qu'il s'agit de systèmes dont la puissance est infinie et ouvre à la liberté de penser et d'agir.
Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit L'enseignement du français au cycle 4 vise la compréhension de textes variés, notamment à travers la perception de leurs implicites ; la réalisation d'écrits divers dans des intentions et des contextes particuliers ; une expression orale claire et adaptée aux situations de communication. Il induit aussi une réflexion sur la langue qui permette de reformuler, transposer, interpréter, créer et communiquer. Tous les champs disciplinaires concourent à la maitrise de la langue. L'histoire et la géographie, les sciences et la technologie forment à l'acquisition de langages spécifiques qui permettent de comprendre le monde. Les arts développent la compréhension des langages artistiques et l'aptitude à communiquer sur leur réception. L'enseignement moral et civique entraine à l'expression des sentiments moraux et au débat argumenté. L'éducation aux médias et à l'information aide à maitriser les systèmes d'information et de communication à travers lesquels se construisent le rapport aux autres et l'autonomie.
Comprendre, s’exprimer en utilisant une langue étrangère ou régionale L'enseignement des langues étrangères ou régionales permet d'étendre et de diversifier ses capacités de compréhension et d’expression écrites et orales dans plusieurs langues ; de passer d’un mode de communication à un autre ; de recourir à divers moyens langagiers pour interagir et apprendre ; de réfléchir sur les fonctionnements des langues, leurs variations internes, leurs proximités et distances. L'ensemble des disciplines contribue à la lecture, à la compréhension, à l'écriture de documents en langue étrangère ou régionale qui favorisent l'accès à d'autres contextes culturels.
Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques Les mathématiques, les sciences et la technologie forment à la lecture, à la compréhension, à la production de documents scientifiques et techniques variés. Elles aident à passer d’une forme de langage courant à un langage scientifique ou technique et inversement. Les mathématiques apprennent à utiliser les nombres pour exprimer quantités et mesures, se repérer et résoudre des problèmes ; les grandeurs pour modéliser ; les propriétés des figures usuelles pour résoudre des problèmes, aborder la complexité du monde réel. Les disciplines scientifiques et technologiques sont toutes concernées par la lecture et l'exploitation de tableaux de données, le traitement d'informations chiffrées ; par le langage algébrique pour généraliser des propriétés et résoudre des problèmes. Elles apprennent aussi à communiquer sur ses démarches, ses résultats, ses choix, à s’exprimer lors d’un débat scientifique et technique. La lecture, l'interprétation des tableaux, graphiques et diagrammes nourrissent aussi d'autres champs du savoir. |
Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages des arts et du corps Les arts plastiques et l’éducation musicale y contribuent tout particulièrement. Ils apprennent à manipuler les composantes des langages plastiques dans une visée artistique ; à maitriser sa voix parlée et chantée, à moduler son expression, à interpréter un répertoire, à tenir sa partie dans un collectif ; à expliciter sa perception, ses sensations et sa compréhension des processus artistiques et à participer au débat lié à la réception des œuvres. L'éducation physique et sportive apprend à élaborer des systèmes de communication dans et par l’action, à se doter de langages communs pour pouvoir mettre en œuvre des techniques efficaces, prendre des décisions, comprendre l’activité des autres dans le contexte de prestations sportives ou artistiques, individuelles ou collectives. |
Domaine 2. Les méthodes et outils pour apprendre |
Être élève s'apprend par l'exemple des adultes mais aussi en s'appropriant des règles et des codes que ce domaine explicite. Son importance est décisive pour la réussite et concerne tous les champs du savoir. Il s'agit du travail en classe et du travail personnel de l'élève qui augmente progressivement dans le cycle. Ils permettront l'autonomie nécessaire à des poursuites d'étude. Il ne s'agit ni d'un enseignement spécifique des méthodes, ni d'un préalable à l'entrée dans les savoirs : c'est dans le mouvement même des apprentissages disciplinaires et des divers moments et lieux de la vie scolaire qu'une attention est portée aux méthodes propres à chaque discipline et à celles qui sont utilisables par toutes. Le monde contemporain a introduit à l'école les outils numériques qui donnent accès à une information proliférante dont le traitement constitue une compétence majeure. Le domaine 2 vise un usage éclairé de ces outils, à des fins de connaissance et pas seulement d'information, pour former des utilisateurs conscients de leurs potentialités mais aussi des risques qu'ils peuvent comporter et des responsabilités des utilisateurs. Les salles spécialisées, le CDI, les environnements numériques de travail sont dédiés à cet effet. Ce domaine concerne l'apprentissage du travail coopératif et collaboratif sous toutes ses formes, en classe, dans les EPI, dans les projets conduits par les élèves au sein de l'établissement, en liaison avec les valeurs promues dans le domaine 3 et par l'enseignement moral et civique.
L'ensemble des disciplines concourt à apprendre aux élèves comment on apprend à l'école. Elles prennent en charge l'apprentissage de la langue scolaire, de la compréhension des consignes, du lexique, du maniement des usuels, de la prise de notes. Elles aident à acquérir des stratégies d’écoute, de lecture, d’expression. L'organisation et l'entrainement, déterminants pour la réussite, se construisent dans la classe à travers leçons et exercices, mais aussi à l'extérieur, au sein de la vie scolaire et du CDI. Chaque discipline y contribue à sa façon. Les sciences, dont les mathématiques et la technologie par exemple par des exercices d'entrainement et de mémorisation ainsi que par la confrontation à des tâches complexes, l'éducation physique et sportive par l'entrainement, les répétitions, la réduction ou l’augmentation de la complexité des tâches, la concentration, la compréhension de ses erreurs. L’enseignement de l’informatique, dispensé en mathématiques et en technologie, permet d’approfondir l’usage des outils numériques et d’apprendre à progresser par essais et erreurs. Le volume des informations auxquelles sont soumis les élèves exige d'eux des méthodes pour les rechercher et les exploiter judicieusement. L'ensemble des disciplines propose pour cela des outils, et l'éducation aux médias et à l'information apprend aussi la maitrise des environnements numériques de travail. La réalisation de projets, au sein des disciplines et entre elles à travers les enseignements pratiques interdisciplinaires ou le parcours d’éducation artistique et culturelle, mobilise des ressources diverses. Les projets artistiques exigent notamment le recours à des ressources d’expression plastique ou musicales, documentaires et culturelles. Les langues peuvent contribuer, de manière méthodique et planifiée, à des projets et des échanges où s’articulent écriture, lectures, recherches, communication avec des locuteurs étrangers ou régionaux. Ces projets développent des compétences de coopération, par exemple lorsqu'il s'agit de développer avec d’autres son corps ou sa motricité, de concevoir pour un destinataire une activité multimédia ou de contribuer dans l'établissement à des publications respectueuses du droit et de l’éthique de l’information. L'éducation aux médias et à l'information passe d'abord par l'acquisition d'une méthode de recherche d’informations et de leur exploitation mise en œuvre dans les diverses disciplines. Elle pousse à s'interroger sur la fiabilité, la pertinence d’une information, à distinguer les sources selon leur support. Elle aide à exploiter les outils, les modes d’organisation de l’information et les centres de ressources accessibles. Sciences et technologie contribuent de façon majeure à la maitrise des outils numériques. Elles enseignent l'exploitation de bases de données, l'organisation et le traitement de mesures, l’articulation d'aspects numériques et graphiques. Plus spécifiquement, elles permettent d'analyser ou de simuler un phénomène naturel, de tester des conjectures, de collecter et mutualiser des informations de terrain ou de laboratoire, d'analyser le niveau de technicité des objets et systèmes techniques, leurs environnements technologiques. D'autres disciplines participent à cette éducation, comme le français par son traitement de différentes sources d'information, numériques ou non, les arts plastiques par leur identification de la nature de différentes productions numériques artistiques dont ils expérimentent les incidences sur la conception des formes, l'histoire et la géographie par leur vocation à traiter les sources ou à présenter, diffuser et créer des représentations cartographiées. |
Domaine 3. La formation de la personne et du citoyen |
La formation de la personne et du citoyen relève de tous les enseignements et de l'enseignement moral et civique. Cette formation requiert une culture générale qui fournit les connaissances éclairant les choix et l'engagement éthique des personnes. Elle développe le sens critique, l'ouverture aux autres, le sens des responsabilités individuelles et collectives en mettant en jeu par le débat, par l'engagement et l'action les valeurs fondamentales inscrites dans la République et les diverses déclarations des droits. Elle engage donc tous les autres domaines du socle : la capacité à exprimer ses émotions et sa pensée, à justifier ses choix, à s'insérer dans des controverses en respectant les autres ; la capacité à vivre et travailler dans un collectif et dans la société en général ; les connaissances scientifiques et techniques qui permettent d'accéder à la vérité et à la preuve, de la différencier d'une simple opinion, de comprendre les enjeux éthiques des applications scientifiques et techniques ; le respect des règles et la possibilité de les modifier ; les savoirs littéraires et historiques indispensables à la compréhension du sens de la citoyenneté, de la place de l'individu dans la société et du devoir de défense
Les disciplines artistiques développent par excellence la sensibilité, mais elles habituent aussi à respecter le gout des autres, à se situer au-delà des modes et des a priori. Par la nature des échanges argumentés qu'ils inspirent avec d'autres points de vue, des enseignements comme le français, l'histoire des arts ou l'histoire et la géographie développent le vocabulaire des émotions et du jugement, la sensibilité et la pensée, concernant notamment les questions socialement vives et l'actualité. Toutes les disciplines et notamment les sciences de la vie et de la Terre, l'enseignement moral et civique et les divers moments de la vie scolaire contribuent au respect des autres, au souci d'autrui dans les usages du langage, et à la lutte contre toutes les formes de discrimination. Les langues vivantes étrangères et régionales ouvrent au respect et au dialogue des cultures et préparent à la mobilité. La formation de la personne et du citoyen suppose une connaissance et une compréhension des règles de droit qui prévalent en société. Par des études de cas concrets, l'histoire, la géographie et l'enseignement moral et civique habituent à s'approprier les grands principes de la justice et les règles du fonctionnement social, à distinguer ce qui est objectif de ce qui est subjectif. L'éducation aux médias et à l’information initie à des notions comme celles d'identité et de trace numériques dont la maitrise sous-tend des pratiques responsables d'information et de communication. L'enseignement moral et civique initie aux grands principes démocratiques et aux valeurs portées par les déclarations des droits de l'homme. Ces règles concernent aussi les pratiques et la vie dans l'établissement, comme dans les activités physiques, sportives et artistiques : comprendre qu'elles sont source d’inventions techniques, de liberté, de sécurité permet d’établir des rapports positifs aux autres, en particulier avec les camarades de l’autre sexe. La vie scolaire est également un moment privilégié pour apprendre à respecter les règles de vie collective, connaitre ses droits et ses devoirs. Développer le jugement est un des buts privilégiés du cycle 4. Chaque discipline y concourt à sa manière en enseignant l’évaluation critique de l'information et des sources d'un objet médiatique, en apprenant à élaborer des codes pour évaluer une activité physique, à analyser une information chiffrée, ou encore en formant aux critères du jugement de gout. Toutes les disciplines visent à étayer et élargir les modes de raisonnement et les démonstrations. Ainsi, les langues vivantes étrangères et régionales introduisent à d'autres points de vue et conceptions, aident à prendre de la distance et à réfléchir sur ses propres habitudes et représentations. L'enseignement moral et civique permet de comprendre la diversité des sentiments d'appartenance et en quoi la laïcité préserve la liberté de conscience et l'égalité des citoyens. La culture littéraire nourrit les débats sur les grands questionnements. Les mathématiques et la culture scientifique et technique aident à développer l'esprit critique et le gout de la vérité ; celle-ci permet d'évaluer l'impact des découvertes et innovations sur notre vie, notre vision du monde et notre rapport à l'environnement. L’éducation aux médias et à l'information oblige à questionner les enjeux démocratiques liés à l'information journalistique et aux réseaux sociaux. Les projets interdisciplinaires constituent un cadre privilégié pour la mise en œuvre des compétences acquises. Ils nécessitent des prises d'initiative qui les mobilisent et les développent dans l'action. Les disciplines scientifiques et technologiques notamment peuvent engager dans des démarches de conception, de création de prototypes, dans des activités manuelles, individuelles ou collectives, des démarches de projet, d'entrepreneuriat. Ces initiatives et engagements, la participation à des actions solidaires ou aux instances de l'établissement et aux heures de vie de classe requièrent un exercice explicite de la citoyenneté. |
Domaine 4 Les systèmes naturels et les systèmes techniques |
Les langues ne sont pas concernées
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Domaine 5. Les représentations du monde et l'activité humaine |
Au cycle 4, les élèves commencent à développer l'esprit critique et le gout de la controverse qui caractérisera ensuite l'enseignement des lycées. Ils développent une conscience historique par le travail des traces du passé, des mémoires collectives et individuelles et des œuvres qu'elles ont produites. Ils commencent à les mettre en relation avec la société où ils vivent et dont ils doivent sentir l'élargissement aux mondes lointains et à la diversité des cultures et des croyances. Ils commencent à nourrir leurs propres travaux de citations qu'ils s'approprient ou détournent pour produire de nouvelles significations. Cet élargissement de l'expérience du temps et de l'espace permet de travailler sur le développement de l'information et des médias dans les sociétés humaines, de distinguer le visible et l'invisible, l'explicite et l'implicite, le réel et la fiction. L'étude des paysages et de l'espace urbain où vivent aujourd'hui une majorité d'humains ouvre des perspectives pour mieux comprendre les systèmes complexes des sociétés créées par l'homme contemporain. C'est aussi le domaine où se développent la créativité et l'imaginaire, les qualités de questionnement et d'interprétation qui sollicitent l'engagement personnel et le jugement en relation avec le domaine 3.
L'histoire et la géographie sont, par excellence, les disciplines qui mettent en place des repères temporels reliant entre eux des acteurs, des évènements, des lieux, des œuvres d’art, des productions humaines ainsi que des repères spatiaux, de l’espace vécu au découpage du monde. Mais d'autres champs disciplinaires ou éducatifs y contribuent également, comme l’éducation aux médias et à l'information qui donne à connaitre des éléments de l’histoire de l’écrit et de ses supports. Il s'agit fondamentalement d'aider les élèves à se construire une culture. Comme en français où l'on s’approprie une culture littéraire vivante et organisée, ou bien au sein des champs artistiques et de l'histoire des arts où l'on interroge le rapport de l’œuvre à l’espace et au temps comme processus de création relié à l’histoire des hommes et des femmes, des idées et des sociétés, où l'on apprend à connaitre par l’expérience sensible et l’étude objective quelques grandes œuvres du patrimoine. Les sciences et la technologie y contribuent également en développant une conscience historique de leur développement montrant leurs évolutions et leurs conséquences sur la société. Dans leur confrontation aux différentes disciplines et champs éducatifs, les élèves apprennent aussi à se situer dans le monde social. Ils accèdent, grâce à l'histoire et à la géographie, à l'organisation politique, géographique et culturelle du monde. Ils commencent à appréhender, par la formation morale et civique, leurs responsabilités d'homme, de femme et de citoyen(nes). Ils apprennent aussi à utiliser des outils de communication en opérant notamment une distinction, absolument nécessaire, entre espace privé et espace public, en comprenant que les médias véhiculent des représentations du monde qu'il faut connaitre et reconnaitre. En développant leur culture scientifique et technologique, ils comprennent l'existence de liens étroits entre les sciences, les technologies et les sociétés, ils apprennent à apprécier et évaluer les effets et la durabilité des innovations, notamment celles liées au numérique. Le parcours avenir les aide à se situer eux-mêmes au cœur de contraintes dont la connaissance est propice à l’élaboration d'un projet scolaire et professionnel. S'approprier l'organisation et le fonctionnement des sociétés passe aussi par la connaissance des processus par lesquels ils se construisent. Les différentes disciplines apprennent à voir qu'ils procèdent d’expériences humaines diverses. Le français y contribue en enseignant à reconnaitre les aspects symboliques des textes, à les comprendre dans leur contexte historique et la pluralité de leurs réceptions, à les interpréter et à formuler sur eux un jugement personnel argumenté. Les langues vivantes étendent la connaissance de la diversité linguistique et culturelle et celle des enjeux liés à cette pluralité. Les enseignements artistiques et le parcours d'éducation artistique et culturelle aident à expérimenter et comprendre la spécificité des productions artistiques considérées comme représentations du monde, interrogations sur l'être humain, interprétations et propositions. Se représenter le monde dans sa complexité et ses processus passe par des réalisations de projets. Ceux-ci peuvent notamment se développer dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires auxquels chaque discipline apporte sa spécificité. L'objectif d'une production y est toujours présent, qu'il s'agisse de rendre compte de la complexité du monde par la réalisation de cartes mentales, de schémas, de croquis, d'exercer sa créativité par des pratiques individuelles ou collectives d'expositions, de théâtre, d'écriture de fiction ou poétique, ou de réaliser une production médiatique. Ces initiatives développent la créativité dans la confrontation. La technologie, par exemple, forme aux compromis nécessaires pour faire évoluer les objets et systèmes techniques actuels ; l'éducation physique et sportive, par les défis, les épreuves, les rencontres qu'elle organise, apprend à combiner les ressources que nécessite chaque activité étudiée et à les mobiliser pour devenir de plus en plus autonome ; les langues vivantes étrangères et régionales, par la participation à des projets dans des contextes multilingues et multiculturels, accroissent les capacités de mobilité. |
Langues vivantes étrangères et régionales
Au cycle 4, les élèves apprennent en parallèle deux langues vivantes étrangères ou régionales. Ils acquièrent, à l’oral et à l’écrit, des compétences leur permettant de comprendre, d’exprimer, d’interagir, de transmettre, de créer. Dans chaque langue étudiée et dans la convergence entre elles, la découverte culturelle et la relation interculturelle sont, en articulation étroite avec les activités langagières, des visées majeures du cycle.
L’enseignement des langues du cycle 2 au cycle 4 est conçu pour offrir une continuité dans les apprentissages qui permet de consolider les acquis et de poursuivre la construction de compétences de communication en appui sur des contenus linguistiques et culturels et visant, en particulier pour la LV1, un niveau d’autonomie et une capacité accrue à faire face à des situations de communication diverses, voire imprévues. L’apprentissage d’une seconde langue vivante dès le début du cycle 4 va pouvoir s’appuyer sur les connaissances et compétences déjà mises en œuvre pour une autre langue vivante étrangère ou régionale et pour le français aux cycles 2 et 3. La mise en relation des langues enseignées prend des formes diverses : comparaison de fonctionnement, convergence ou différenciation des démarches, transfert de stratégies, réflexion culturelle, ceci pour les langues étrangères et régionales mais aussi pour le français.
Le cycle 4 est, dans toutes les disciplines, marqué par une plus grande complexité langagière des documents et des activités proposés aux élèves. Les LVER ont à inclure cette perspective, en particulier quant aux activités de compréhension et de reformulation (compte rendu, résumé, prise de notes… passage de l’écrit à l’oral et inversement). La diversité des apports offerts par les technologies numériques autorise la sélection des sources documentaires et le traitement de l’information recueillie. Les élèves se trouvent confrontés à plusieurs types de langages et apprennent à choisir les plus appropriés. Plus largement, ils s’entrainent à tirer parti des ressources que médias et supports numériques leur offrent pour accéder à la pluralité des langues et à la diversité des cultures. Ils commencent à aborder dans les langues apprises des connaissances intéressant d’autres disciplines. En outre, les ressources dont disposent élèves et professeurs ne se limitent pas aux langues enseignées : les langues de la maison, de la famille, de l’environnement ou du voisinage régional ont également leur place comme dans les cycles précédents, mais selon une démarche plus réflexive.
Les démarches d’apprentissage visent à faire participer les élèves à la construction des connaissances et des compétences ; la pédagogie de projets met les élèves dans la situation de mobiliser compétences linguistiques et transversales pour aborder des situations nouvelles, produire et créer.
Dans les disciplines dites « non linguistiques » (DNL), l’utilisation de la langue vivante dans le cadre d’une autre discipline permet de rendre la construction de connaissances et de compétences en langue vivante plus accessible en en proposant une approche indirecte. La possibilité d’approcher d’autres disciplines par le biais d’une langue vivante contribue également à une meilleure perception non seulement de la façon dont les spécificités de cette discipline sont prises en compte dans d’autres systèmes éducatifs mais aussi des connaissances liées à cette discipline.
Compétences travaillées |
Domaines du socle |
Écouter et comprendre
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1, 2 |
Lire
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1, 2 |
Parler en continu
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1, 2, 3 |
Écrire · S’appuyer sur les stratégies développées à l’oral pour apprendre à structurer son écrit. · Mobiliser les outils pour écrire, corriger, modifier son écrit. · Reformuler un message, rendre compte, raconter, décrire, expliquer, argumenter. |
1, 2, 5 |
Réagir et dialoguer · Développer des stratégies de compréhension orale en repérant des indices extralinguistiques ou linguistiques et en élaborant un discours commun. · Réagir spontanément à des sollicitations verbales, en mobilisant des énoncés adéquats au contexte, dans une succession d’échanges qui alimentent le message ou le contredisent. |
1, 2 |
Découvrir les aspects culturels d’une langue vivante étrangère et régionale
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1, 2, 3, 5 |
Activités langagières
Les objectifs visés et les expériences suggérées valent pour la fin du cycle :
Dans la cohérence des propositions qu’énonce le CECRL, le développement d’une même compétence peut se manifester et être apprécié, voire validé, par des performances langagières similaires répondant à des critères évolutifs dans le passage de A1 vers B1. Le CECRL comporte en effet des échelles multiples spécifiant, pour chaque activité langagière, ce qui relève du niveau A2 ou du niveau B1 et permet ainsi de définir un profil relativement individualisé plutôt qu’un niveau transversal uniformisé. Ainsi, la correction linguistique, l’adéquation sociolinguistique, l’aisance à l’oral, l’étendue du vocabulaire à l’écrit peuvent être autant de variables à introduire pour différencier des acquis à l’intérieur des « zones » A1, A2 ou B1 ou pour déterminer des degrés de progressivité et instaurer ainsi une souplesse d’usage des niveaux du CECRL. Un même élève peut, par exemple, atteindre B1 pour « lire » et « réagir et dialoguer » et A2 dans les autres secteurs de compétence, un autre élève viser B1 pour « écouter et comprendre », « lire » et « parler en continu » et s’en tenir à A2 pour les autres activités, un autre élève viser A2 pour « écouter et comprendre » et parler en continu » et s’en tenir à A1 pour les autres activités.
Les élèves ont acquis un niveau A1 / A2 en LV1 et sont débutants en LV2 alors même qu’adolescentes et adolescents, ils voient leurs expériences se diversifier et se complexifier. Les professeurs tiennent compte de ce décalage entre maturité et compétences linguistiques, tout particulièrement en LV2, pour aborder l’entrée dans la langue, sur le modèle de ce qui se fait en LV1, en l’adaptant à l’âge des élèves et en découvrant des thèmes culturels communs aux langues apprises en s’adaptant aux compétences acquises. L’important est, tout spécialement pour la LVER 2, de stimuler l’intérêt de ces adolescentes et adolescents et de les encourager à « s’essayer », à prendre des risques en mobilisant les moyens langagiers dont ils disposent, pour mieux les enrichir au contact de nouveaux apports.
Des indications et des illustrations de mises en œuvre possibles des orientations présentées apparaissent dans les exemples d’activités proposés dans les tableaux qui suivent. Dans des pondérations variables selon les contextes et les choix des équipes enseignantes, ces orientations trouvent à se réaliser aussi bien dans les cours d’une langue particulière que dans une répartition concertée entre les langues. Elles se concrétisent aussi dans les enseignements pratiques interdisciplinaires.
Écouter et comprendre
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 Peut comprendre des mots familiers et des expressions courantes sur lui-même, sa famille et son environnement. Niveau A2 Peut comprendre une intervention brève si elle est claire et simple. Niveau B1 Peut comprendre une information factuelle sur des sujets simples en distinguant l’idée générale et les points de détail, à condition que l’articulation soit claire et l’accent courant. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
– Comprendre des textes oraux de genres différents : - message en continu sur un point d’intérêt personnel ; - grandes lignes d’un débat contradictoire ; - déroulement et intrigue d’un récit de fiction simple. – – Suivre une conversation d’une certaine longueur – sur un sujet familier ou d’actualité. – – Gérer une variété de supports oraux en vue de – construire du sens, interpréter, problématiser. |
Repérer des indices extralinguistiques, reconnaître, percevoir et identifier des mots, expressions, schémas prosodiques porteurs de sens. Diversifier les modes d’accès au sens : émettre des hypothèses à partir d’indices divers, identifier la situation d’énonciation. – – Travailler à partir d’un bulletin d’information bref, radio et/ou vidéo et/ou papier sur un sujet d’actualité partagé dans différents pays ou régions. |
REPÈRES DE PROGRESSIVITÉ Niveau A1 – Repérer des indices sonores simples. – Isoler des informations très simples dans un message. – Comprendre les points essentiels d’un message oral simple. – Comprendre un message oral pour pouvoir répondre à des besoins concrets ou réaliser une tâche. Niveau A2 – Identifier le sujet d’une conversation. – Comprendre un message oral pour réaliser une tâche ou enrichir un point de vue. – Comprendre des expressions familières de la vie quotidienne pour répondre à des besoins. – Comprendre les points essentiels d’un bref message oral, d’une conversation. Niveau B1 – Comprendre un message oral en continu sur un point d’intérêt personnel. – Suivre les points principaux d’une discussion d’une certaine longueur sur un sujet familier ou d’actualité. – Comprendre les grandes lignes d’un débat contradictoire. – Suivre le plan général d’exposés courts sur les sujets familiers. |
Lire
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 Peut comprendre des textes très courts et très simples, phrase par phrase, en relevant des noms, des mots familiers et des expressions très élémentaires et en relisant si nécessaire. Niveau A2 Peut comprendre de courts textes simples sur des sujets concrets courants avec une fréquence élevée de langue quotidienne. Niveau B1 Peut lire des textes factuels directs sur des sujets relatifs à son domaine et à ses intérêts avec un niveau satisfaisant de compréhension. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
Comprendre des textes écrits de genres différents.
Saisir la trame narrative d’un récit clairement structuré.
Trouver des informations dans un texte abordant une thématique connue.
Gérer une variété de supports écrits, en vue de construire du sens, interpréter, problématiser.
Traiter les informations, les mettre en relation pour poser un questionnement.
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Lire une page de manuel scolaire d’un pays ou de la région de la langue cible (géographie, histoire, par ex.). Mémoriser un poème ou une chanson. Mémoriser le lexique et des structures pour les reconnaître et les utiliser dans d’autres contextes : - textes informatifs pour des besoins pratiques ; - textes littéraires dont le lexique est simple ; - éléments d’un texte argumentaire. S’approprier et choisir les méthodes et les outils, notamment numériques, les plus efficaces pour garder une trace de la démarche et se préparer à reformuler, à restituer. – – Construire un dossier sur une thématique culturelle et la présenter devant la classe en utilisant des supports numériques. |
Repères de progressivité
Niveau A1 – Repérer des indices textuels élémentaires. – Isoler des informations simples dans un court texte narratif ou dans un énoncé informatif simple. – Comprendre des messages simples et brefs sur une carte postale. – Se faire une idée du contenu d’un texte informatif assez simple, surtout s’il est accompagné d’un document visuel. – Suivre des indications brèves et simples. Niveau A2 – Comprendre des consignes écrites (pour réaliser une tâche). – Savoir repérer des informations ciblées sur des documents informatifs. – Comprendre une lettre personnelle simple et brève. – Identifier l’information pertinente sur la plupart des écrits simples décrivant des faits. – Trouver un renseignement spécifique et prévisible dans des documents simples tels que prospectus, menus, annonces, horaires. – Comprendre les signes et les panneaux courants dans les lieux publics, à l’école, pour l’orientation, les instructions, la sécurité. – Saisir la trame narrative d’un récit si celui-ci est clairement structuré. Niveau B1 – Comprendre un récit factuel, l’expression de sentiments et de souhaits dans une correspondance avec un pair. |
Réagir et dialoguer
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 Peut interagir brièvement dans des situations déjà connues en utilisant des mots et expressions simples et avec un débit lent. Niveau A2 Peut interagir avec une aisance raisonnable dans des situations bien structurées et de courtes conversations à condition que le locuteur apporte de l’aide le cas échéant. Niveau B1 Peut exprimer un avis, manifester un sentiment et donner quelques éléments simples de contexte sur un sujet abstrait ou culturel. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
Échanger des informations.
Exprimer ses sentiments et réagir à des sentiments exprimés.
Reformuler un point pour quelqu’un qui n’a pas compris.
Synthétiser les informations essentielles d’un document pour quelqu’un qui n’en a pas eu connaissance.
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Prendre des risques de formulation à l’oral comme à l’écrit et retravailler sa production pour l’améliorer. Apprécier ses propres productions et celles des autres selon des critères élaborés en commun et compris de tous. Enregistrer oralement la trace écrite, la déposer sur l’environnement numérique de travail à disposition de tous.
Écrits de genres textuels variés (bulletin d’information, fait divers, chanson, scène d’une pièce de théâtre, court récit, mode d’emploi, didacticiel…). |
Repères de progressivité
Niveau A1 Gérer la communication non verbale élémentaire. Épeler des mots familiers. Établir un contact social. Demander et donner des informations sur des sujets familiers, des besoins immédiats, poser des questions et répondre à des questions sur la situation dans l’espace, l’expression du gout, les besoins, la possession, l’heure, le prix, le temps qu’il fait. Niveau A2 Établir un contact social, être capable de gérer des échanges de type social très courts. Demander et fournir des renseignements. Dialoguer, échanger sur des sujets familiers, connus, des situations courantes. Réagir à des propositions, à des situations. Niveau B1 Échanger des informations. Réagir spontanément. Exprimer ses sentiments et réagir à des sentiments exprimés. Reformuler un élément d’une conversation pour quelqu’un qui n’a pas compris. Synthétiser les informations essentielles d’un document. – Exploiter avec souplesse une gamme étendue de langue simple pour faire face à la plupart des situations susceptibles de se produire au cours d’un voyage. |
Parler en continu
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 Peut produire des expressions simples, isolées, sur les gens et les choses. Niveau A2 Peut décrire ou présenter simplement des gens, des conditions de vie, des activités quotidiennes, ce qu’on aime ou pas, par de courtes séries d’expressions ou de phrases. Niveau B1 Peut assez aisément mener à bien une description directe et non compliquée de sujets variés dans son domaine en la présentant comme une succession linéaire de points. |
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Connaissances et compétences associées |
Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
Présenter, décrire : évènements, activités passées, expériences personnelles.
Se raconter : origine, famille, voyages, imaginaire, projets. Expliquer à d’autres un fait culturel.
Exprimer son opinion personnelle sur une œuvre, un fait de société, et argumenter.
Formuler des hypothèses sur un contenu, un événement ou une expérience future. |
Mettre en commun des ressources, gérer les échanges, étayer, co-construire pour aboutir à une production collective. Débattre à partir d’un recueil de points de vue et d’arguments. Mettre en voix, interpréter, chanter, dire une scène de théâtre pour développer la confiance en soi, l’aisance à l’oral. Élaborer des cartes mentales pour mémoriser, structurer, synthétiser, rapporter. |
Repères de progressivité
Niveau A1 Lire à haute voix et de manière expressive un texte bref après répétition (un court texte dialogué, un bref discours de bienvenue, un court texte fictif, informatif). Reproduire un modèle oral. Présenter ou décrire : se présenter et se décrire, parler de ses intentions, décrire des personnes, des objets ou des animaux, décrire ses activités préférées. Raconter : juxtaposer des phrases simples pour raconter une histoire courte en s’aidant d’images.
Niveau A2 Faire une présentation ou une description. Présenter un projet. Raconter. Expliquer.
Niveau B1 Reformuler, présenter, décrire. Raconter. Exprimer son opinion personnelle. Argumenter. Formuler des hypothèses. Expliquer.
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Écrire et réagir à l’écrit
Attendus de fin de cycle |
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Niveau A1 Peut écrire des expressions et phrases simples isolées. Niveau A2 Peut écrire une série d’expressions et de phrases simples reliées par des connecteurs simples tels que « et », « mais » et « parce que ». Niveau B1 Peut écrire un énoncé simple et bref sur des sujets familiers ou déjà connus. |
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Connaissances et compétences associées
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Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève |
Prendre des notes/les mettre en forme et reformuler de manière ordonnée.
Résumer. Rendre compte.
Rédiger en réaction à un message ou à une situation vécue.
Écrire une histoire, un article, une publicité. Écrire à la manière de… |
Résoudre les difficultés d’ordre formel (grammaticales, lexicales) rencontrées en faisant appel à des ressources diverses internes ou externes (professeur, pairs, ressources numériques, outils métalinguistiques). Garder des traces des outils méthodologiques linguistiques travaillés en classe. Elaborer collectivement un audio guide pour présenter une exposition de productions d’élèves, d’œuvres choisies pour l’histoire des arts. |
Repères de progressivité
Niveau A1 Copier, écrire sous la dictée. Écrire un message simple, rédiger un texte guidé sur soi-même, des personnages imaginaires, où ils vivent, ce qu’ils font. Produire de façon autonome quelques phrases. Indiquer quelques renseignements personnels en répondant à un questionnaire simple. Niveau A2 Renseigner une fiche de renseignements. Écrire un message simple. Écrire un court récit, des biographies imaginaires et des poèmes courts et simples. Écrire une courte description d’un événement, d’activités passées et d’expériences personnelles. Écrire de brèves notes simples en rapport avec des besoins immédiats. Niveau B1 Reformuler. Prendre des notes / les mettre en forme. Rédiger en réaction à un message ou à une situation vécue. Écrire une histoire. Rendre compte. Résumer. Écrire des notes et lettres personnelles pour demander ou transmettre des informations d’intérêt immédiat et faire comprendre les points considérés comme importants. |
Connaissances culturelles et linguistiques
Dans le prolongement des orientations culturelles des cycles 2 et 3, quatre thèmes culturels sont convoqués qui permettent aux élèves de se confronter à des genres et des situations de communication variés :
Ils sont communs à la LV1 et à la LV2 de manière d’une part à faciliter les projets interlangues et interdisciplinaires dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires, d’autre part à travailler les dimensions culturelles du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Selon qu’il s’agisse de LV1 ou de LV2, l’exploitation de ces différents thèmes doit tenir compte du niveau linguistique des élèves et des connaissances apportées ou non par les cycles 2 et 3. Les professeurs choisissent donc l’ordre et la manière les plus appropriés pour aborder ces quatre thèmes selon le niveau de la classe.
La construction des compétences langagières s’articule avec la construction progressive de la compétence culturelle à travers l’exploration de ces thèmes dans l’objectif de sensibiliser et d’ouvrir les élèves à la culture des autres, de leur apprendre à décoder et mettre en perspective des éléments de culture réciproques pour progressivement se projeter dans une dynamique de mobilité. Cet enseignement s’inscrit dans la cohérence tant du Parcours Avenir que de la préparation à l’exercice d’une citoyenneté ouverte à la diversité culturelle et vise les grands objectifs suivants :
- Mettre en relation la classe et le monde hors de la classe, en développant des méthodes d'observation pour comprendre les points de vue et les visions différentes du monde : modes de vie, traditions et histoire, expressions artistiques, présence des langues dans l’environnement proche et dans les parcours familiaux.
- Se décentrer pour apprendre sur soi et les autres, prendre de la distance par rapport à ses propres références, dépasser les stéréotypes.
- Découvrir l’imaginaire d’autres cultures : expliciter les caractéristiques de sa propre culture et celles de la langue apprise, percevoir la diversité et la variation interne à toute culture, restituer une expérience en tenant compte de la culture de l’interlocuteur, repérer des sources d’incompréhension, de conflits culturels, chercher à les résoudre par un apport d’information et de connaissances, être averti de l’importance de la diversité linguistique et culturelle pour l’avenir (le sien et celui d’autres).
- Gérer l’expérience de mobilité : passer de mobilités collectives guidées à des mobilités individuelles, se familiariser avec des mobilités virtuelles, se préparer à des mobilités physiques, communiquer avec un partenaire de manière équilibrée, chercher des points d’intérêt et de curiosité pour partager des informations, mobiliser ses ressources linguistiques et culturelles et enrichir ses compétences par l’expérience des échanges, accepter les différences, la richesse et la visée des échanges.
- Rendre compte, interpréter, y compris en cas d’échec.
LEXIQUE EN LIEN AVEC LES NOTIONS CULTURELLES Langages Codes socio-culturels et dimensions géographiques et historiques. Graphiques, schémas, cartes, logos, tableaux. Media, modes de communication, réseaux sociaux, publicité. Extraits de manuels scolaires de pays ou de la région de la langue cible. Langages artistiques : peinture, musique et chansons, poésie, cinéma et théâtre, littérature, BD, science-fiction. Représentations de sculptures, tableaux, œuvres architecturales, monuments. Ecole et société Comparaison des systèmes scolaires. Activités scolaires et extrascolaires. Découverte du monde du travail. Fiches métier. Voyages et migrations Voyages scolaires, touristiques. Exil, migration et émigration. L’imaginaire, le rêve, le fantastique. Rencontres avec d’autres cultures Repères historiques et géographiques. Patrimoine historique et architectural. Inclusion et exclusion. |
GRAMMAIRE Nom et groupe nominal : Genre, pronoms personnels compléments et réfléchis. Détermination : articles, quantifieurs. Groupe verbal : Expression du présent, du passé, de l’avenir. Modaux. Passif. Construction des verbes. Enoncés simples et complexes : Coordination. Subordination. Relatifs. Discours indirect. Interrogation indirecte. Connecteurs. |
PHONOLOGIE Prendre conscience des régularités de la langue orale. Prendre conscience des variations phoniques et phonologiques dans les usages d’une même langue. Viser la fluidité, l’intelligibilité, la sécurité linguistique personnelle dans la production orale : ne pas viser « l’accent natif ». |
ÉTABLIR DES CONTACTS ENTRE LES LANGUES
Dans la cohérence du domaine 1 du socle, il s’agit d’aller dans le sens d’une éducation langagière globale. Travailler et réfléchir sur les langues entre elles, y compris sur le français et les langues anciennes, doit contribuer à la mise en place et au transfert de stratégies diversifiées et réfléchies d’apprentissage et de communication que mobilisent directement les compétences et connaissances langagières, lexicales et culturelles. Ainsi, dans l’apprentissage de la deuxième langue étrangère ou régionale, l’élève peut utiliser les compétences développées dans la première langue étudiée et dans les autres langues de son répertoire, dont le français, pour apprendre plus rapidement et développer un certain degré d’autonomie. Comparer certains aspects des fonctionnements des langues apprises ou connues dont le français (souligner les proximités et les différences), mobiliser les compétences et connaissances linguistiques acquises dans d’autres langues (curriculaires, familiales, régionales) pour progresser dans de nouvelles langues en s’appuyant sur les stratégies mises en œuvre, développer des stratégies de passage et de transfert d’une langue à d’autres correspondent à des objectifs de formation à mettre en œuvre au cycle 4 pour mobiliser, mettre en relation et utiliser les acquis en langues.